Mardi 19 juin, nous étions mobilisés pour lutter contre la non-évolution des salaires dans la fonction publique. Le gouvernement a beau dissimuler des traitements misérables à coup de primes, il ne fait plus illusion quant au fait que les fonctionnaires sont sous payés et sous considérés. Encore plus dans la territoriale où l’accès aux primes annoncées est limité par le bon vouloir des barons locaux via là libre administration des collectivités.
Nous nous sommes réunis devant le siège de la CAM à Clermont-Ferrand, merveilleuse institution où la « solidarité métropolitaine a permis aux maires de l’agglo de s’entendre sur le fait de ne pas verser la prime pouvoir d’achat à ceux qui font le service public sans lequel ils ne servent à rien.
Un bon millier de personne s’est mobilisé à l’appel de la CGT et de l’intersyndicale. La manifestation s’est déroulée sans heurts et dans la joie d’être ensembles, face à nos patrons peu soucieux de notre confort pécuniaire et professionnel. Le soleil est venu aussi en soutien, ce qui ne gâche rien à la reprise du mouvement social, après la lutte éprouvante pour les retraites.
Une chouette manif’ qui en appelle d’autres au vu du mépris d’un Guerini qui encore une fois oppose à nos revendication la doxa du libéralisme gouvernemental. Il estime que l’effort adéquat à déjà été concédé par la Macronie en janvier pour l’année 2024. On devrait se contenter de 1,5 % d’augmentation tous les 12 mois alors que le point d’indice n’a pas vu d’augmentation pendant 12 ans. Le pire c’est qu’il s’en vante publiquement. On devrait bosser aussi bien que lui se préoccupe de nous, pour lui montrer ce que ça fait….
Lien: Guérini nous augmentera pas.
Si vous aviez quelque doute sur le sujet, oui, les territoriaux sont payés des cacahuètes en comparaison de ce qui se fait partout ailleurs.
Lien: Une étude interessante sur l’incroyable attractivité des salaires dans la territoriale:
Au-delà de ce mépris affiché, le souci ne se limite pas à ceux qui servent dans notre beau pays de France, car au-delà de ceux qui le font, il y a le service public lui-même qui prend cher. On gratte partout pour faire des économies et on organise des jeux olympiques dont tout le monde se fout. Prosaïquement, on pourrait dire qu’’ils défoncent les services publics pour payer de quoi se faire mousser ailleurs qu’à Rolland Garos.
Attaquer le service public c’est s’en prendre aux faibles, aux précaires, aux privés d’emploi et à tous ceux qui n’ont que ça pour subsister.
C’est pour ça qu’on est sorti en cortège avec les autres syndicats (même si comme d’habitude on étaient les plus nombreux, c’était pas parce qu’il faisait beau. Même si ça ne gâte rien, faut être honnête.
L’après-midi , on a été faire un tour du côté de Riom pour soutenir les camarades qui avaient répondu à appel de START qui réclamait ni plus ni moins que le respect de la parole du gouvernement qui fait crier sur tous les toits que tous les fonctionnaires avaient droit à la prime pouvoir d’achat.
Lien: Appel à la manifestation de RLV.
Le président de RLV s’est vu obligé de recevoir les représentants de son personnel économiquement mis aux abois par les conditions de traitement et le peu de considération qu’il a pour ceux qui font le service public dans son aire de gestion. Il a bien sûr refusé de souscrire au peu que son personnel lui demandait : une petite bouffée d’air au milieu d’un quotidien de plus en plus miné par le manque d’argent.
Là où les copains de la CSD n’ont pas regretté d’être venu au rassemblement riomois, c’est quand nous avons vu le mouvement être reconduit d’une seul voix pendant que monsieur le président quittait les lieux dont l’état extérieur dit bien l’état dit bien toute la considération qu’il a pour son personnel. Rien que pour ça, nous devrions nous réunir plus souvent à Riom…
Si en plus il fait beau…