Samedi 8 mars, les territoriaux dans la rue pour soutenir leurs collègues femmes.

L’état est censé montrer l’exemple en terme d’emploi. Et malgré des chartes déontologiques tous azimuts, il est incapable de faire pour ces employé(e)s ce qu’il impose au privé (par exemple pour les mutuelles santé de ces employés).

Pour les femmes, rien n’est très différent.

Déjà, sur le temps partiel subi. On le trouve essentiellement dans les services à majorité féminine: ménages, extra-scolaire, service à la cantine. Pour des gens qui nous reprochent sans cesse notre manque d’organisation et de flexibilité, c’est quand même énorme de ne pas pouvoir organiser les plannings (alors que le travail ne manque pas) pour que chacun y trouve son compte. Visiblement, il est préférable de faire appel au privé…

Dans ce même extra sco, il n’y a presque pas  de cadres (catégorie A), voir pas du tout dans les collectivités petites et moyennes. Pourquoi au vu de l’énormité des responsabilités ? Parce que ce sont principalement des femmes.

Le RIFSEEP, censé aplanir les différences entre les agents et revaloriser les compétences semble aussi un privilège masculin, leurs régime indemnitaire est beaucoup plus élevé en général, car ils travaillent dans des filières favorisées, par exemple: 321 euros par mois pour un adjoint technique contre 222 euros pour un ATSEM, soit un écart de 92 euros mensuels. Pourquoi? Service à majorité féminine.

Cerise sur le gâteau, non contente de laisser aux femmes les tâches les plus ingrates, la marâtre territoriale a le plus grand mal, et sans doute pas très envie de recruter des Cheffes de services. Les femmes se contentent de se faire aboyer dessus à l’accueil, de se casser le dos au ménage, de chopper la grippe auprès des gosses malades dans les écoles. Mais peu de postes d’encadrement leur sont alloués, sauf s’il consiste à encadrer d’autres femmes.

C’est beau quand l’état donne des leçons de morale au privé pour faire pire dans une de ses fonctions publiques…