Lundi 3 novembre 2023, le SYFATAR ainsi que d’autres syndicats CGT de territoriaux du Puy-De-Dôme se sont réunis devant le centre de gestion du 63 à l’occasion du CST qui devait s’y tenir par cette belle journée froide et humide.
Etaient présents les salariés de nombreuses collectivités : Issoire, Aydat, Cournon, Le Cendre, Thiers, Saint Genès Champanelle, Billom. Clermont et la CAM étaient venus aussi. Ça nous faisait une bonne soixantaine de militants réunis pour cette occasion.
Nous nous sommes réunis afin de faire valoir nos droits à la prime pouvoir d’achat, dite prime Guérini qui a été annoncé à grand fracas cet été et dont le décret a été promulgué au 1er novembre. Malheureusement, nos élus ont parfois besoin d’une mobilisation pour s’apercevoir que les agents de la Territoriale ne sont pas une masse inerte figée dans l’attente de lendemains meilleurs.
Sirènes de pompiers et chasubes CGT ont envahi les locaux du CDG comme le veut la tradition syndicale.Le président du centre de gestion, Monsieur Tony Bernard, président du Centre de Gestion et Maire de Chateldon nous a reçu afin d’écouter nos revendications et de programmer la mise à l’ordre du jour de cette question pour le mois de Janvier 2024.
Le gouvernement a réussi un tour de force épatant en promulgant cette prime. Ils ont créé une prime qui a pour objectif de créer un buzz sans être versée pour autant aux fonctionnaires de la territoriale. Tout le monde croit autour de nous que toutes les fonctions publiques sont égales, hors nationale, territoriale et hospitalière ne sont pas régies par les mêmes décisionnaires. Dans la territoriale, nos divers tauliers peuvent se permettrent de ne pas appliquer tout un canevas de droits divers sous prétexte de libre administration des collectivités.
Cette prime est inversable : la gauche, si tant est qu’elle existe encore dans notre pays, ne saurait accorder une prime promulguée par un ministre de droite, et la droite manquerait à son rôle de fossoyeur de la fonction publique si elle montrait à ses électeurs un semblant de reconnaissance pour les agents qui font vivre les collectivités qui mènent au sénat.
La CGT ne saurait valider cette vision de la fonction publiuque territoriale. Nous ne sommes pas des larbins qu’on fait avancer à coups de mirage. Nous sommes des fonctionnaires indispensables à la bonne marche des collectivités de ce pays, et même si nous sommes fiers d’être le carburant des services publics de proximité, nous sommes aujourd’hui en grave difficulté du fait de nos traitemnts minables et de l’inflation galopante.
Nous ne demandons pas l’application de la prime Guérini par gourmandise, nous demandons que nos patrons reconnaissent nos difficultés sans faire de la non attractivité de nos boutiques une malédiction irrémediable. Si on veut soigner la territoriale, il faudra la soigner dans les mairies, les CCAS, les coms coms. Par ce faire, nos patrons doivent faire preuve de bonne volonté et cesser de surfer sur le travail d’agents de plus en plus fragiles.
Cette prime n’est qu’une emplâtre sur une jambe de bois et ne chnagera rien au noeud du prôblème, cependant, elle serait un premier pas vers ceux qui maintiennent le système à bout de bras et qu’on traitent de privilégiés…
Des rassemblements comme lundi, il en faudrait régulièrement pour montrer à ces messieurs-dames que nous existons, et pas seulement dans le cadre du service… On ne se réunit pas par plaisir, sous le ciel gris et pluvieux d’un mois de novembre. Par contre, la joie d’être ensemble, de faire des rencontres, pour faire entendre notre voix auprès d’élus forc és de s’apercevoir que nous n’existons pas par notre seul travail, ça n’a pas de prix…